Mon expédition de canyoning aux Philippines

Séjour de canyoning encadré par VERTIKARST

Pour cette expédition découverte en canyoning, l’équipe était composée de Cathy, Marcel, Gilles, Stéphane et Joni, un local de l'île de Biliran.
L'île de Biliran est un terrain d'exploration idéal pour les passionnés de canyoning car elle possède de nombreux canyons dont la plupart restent encore à ouvrir.

C'est donc le début de notre expédition et notre ami Joni a commencé par descendre plusieurs grandes cascades dans des conditions plus ou moins acrobatiques. Un de nos objectifs durant cette sortie, était de poursuivre sa formation ainsi que celle de ses assistants.

Durant notre session canyoning, la météo était médiocre et ne s'améliorait pas. Nous commençons par un repérage aux alentours de Tinago falls. En amont de la chute, la rivière nous offre déjà deux cascades splendides et attrayantes.

Nous descendons donc les chutes de Ka tigahan falls et Ka papayag guti falls. Une cascade de 90m annoncée par nos guides restera cependant bien cachée dans la foret.

La poursuite de notre expédition nous ramène plus près de la côte. De là, une belle rivière nous offre un dernier mais néanmoins magnifique enchainement de cascades tout près des sources chaudes de Mainit. L'eau qui y coule est tiède car chargée de souffre.

Nous arrivons déjà en fin d'expédition. Le temps imparti est toujours trop court lorsqu'on se passionne de canyoning. Le dernier jour, qui aura été le seul jour ensoleillé, sera consacré à une activité farniente en bord de mer avec atelier kayak de mer et techniques d'encadrement au canyon.

Il est l'heure de rentrer à Catbalogan et j’opte alors pour une visite de Lobo Cave avec Joni.

Séjour de spéléologie dans les Philippines

L'équipe est composée de Cathy, Marcel, Gilles, Cathy, Stéphane, Zar et Joni, deux locaux de l'île.
L’île de Samar est un véritable gruyère, propice a la découverte de cavité et l’exploration spéléologique. Nous avons repéré, sur les cartes satellites, de nombreuses entrées gigantesques et des bouts de rivière avec certainement de gros débit.

Nous sommes partis de Palo Uno avec armes et bagages. 11 porteurs nous accompagnent. La marche est assez courte pour atteindre l’entrée de MAGBALOGO, repérée la veille. Nous y tendons nos toiles et nos hamacs. Stéphane et Gilles sont motivés pour aller topographier la zone explorée la veille.

Il n’y a qu’un seul affluent en rive droite (coté Mawoyog). A sa source, une grotte : MABUSAG. Nous explorons 250 mètres de conduits très aquatiques en levant la topographie. Nous stoppons en raison de l’heure sur un passage d’où sort un violent courant d’air très prometteur.

Nous visitons de vastes galeries, terrain idéal pour la spéléologie. Avant de faire demi-tour, nous atteignons une immense salle abritant une colonie de chauves-souris.

Nous apprécions la fraîcheur du bain forcé de la voute d’entrée de Mabusag et atteignons rapidement notre dernier point topo. Nous relevons les mesures en avançant, les vingt premiers mètres sont aquatiques et nous n’avons pas pied. Les parois et le plafond forment un passage d’à peine un mètre de coté au-dessus de l’eau. La galerie s’élargit et nous pouvons reprendre pieds pour parcourir la suite de la cavité. Nous avançons rapidement en levant la topographie jusqu’à une cascade violente qui semble remplir tout l’espace entre les gros blocs effondrés.

Zar me demande d’éteindre la lumière. Je peux alors voir la cascade s’illuminer, la lumière du jour nous attend juste derrière. Stéphane et Cathy nous rejoignent. Je me sens pousser des ailes et d’un pas acrobatique, j’escalade les rochers entre les projections. L’obstacle passé, je lève la tête et j'aperçois un grand bout de ciel qui se découpe 50m au-dessus de moi . Nous sommes à la base d’un grand puits ouvert sur la jungle. La végétation dévore la parois verticale. Stéphane me lance une corde pour assurer mes camarades pour qu’ils puissent me rejoindre en toute sécurité. Nous traversons la base du puits pour retrouver le cours du ruisseau souterrain qui, hélas, se termine sous un siphon entre la parois et des blocs cyclopéens. Après une séance photos nous prenons le chemin du retour, émerveillés par la beauté du site.

Gilles et les deux Cathy suivent June, notre guide local, jusqu’à la résurgence supposée de Magbalogo. A 500m à vol d’oiseau de la rivière Sulat, nous traversons le jardin de June pour remonter le ruisseau avant d’aboutir sur une série de petites cascades et les jolies marmites remplies d’une eau turquoise qui nous donne envie de nous baigner. Le débit de l’eau nous informe que ce n’est pas la résurgence de Magbalogo. C’est une jolie cavité très joliment concrétionnée qui se termine 150m plus loin sur un siphon. Nous terminons la topographie vers midi, c’est l’heure du pique-nique sur la berge de Sulat et l’heure de la première douche venue du ciel.

×